Le programme sera régulièrement mis à jour.
Anatomie, structure et organisation : le système nerveux central
Dr. Giuseppe Gangarossa - Unité Biologie Fonctionnelle et Adaptative CNRS, Université Paris Diderot, Université Sorbonne Paris Cité
Le cerveau est l'organe le plus fascinant et mystérieux de notre organisme. Il est composé par des milliards de cellules spécialisées et interconnectées et ses fonctions restent encore peu comprises. Comment est-il organisé et structuré ? Pourquoi autant de complexité pour "un" organe ? Cette conférence introductive nous amènera à découvrir la structure et les fonctions des circuits neuronaux ainsi que les nouvelles prouesses de la recherche biomédicale.
La plasticité cérébrale de la naissance à l'âge mûr
Pr Sophie Dupont
La plasticité cérébrale est la capacité qu'a le cerveau à s'adapter aux sollicitations ou modifications de l'environnement externe ou interne. Cette adaptation se produit à différents niveaux allant de la simple cellule (mort ou au contraire production de nouveaux neurones) aux circuits connectant ces neurones (réseaux neuronaux). Base de l'apprentissage et de la mémoire dans l'enfance, nous savons désormais que la plasticité cérébrale se rencontre à tout âge, permettant ainsi au système nerveux de se réorganiser au cours du vieillissement normal ou de tenter de récupérer de lésions acquises à l'âge adulte. Censée être réparatrice, cette plasticité, source de nombreux essais thérapeutiques, peut néanmoins dans certaines circonstances s'avérer dysfonctionnelle.
Le rôle de l'imagerie dans la compréhension des mécanismes cérébraux
Pr Cyril Poupon
Les techniques d'imagerie biomédicale, en particulier l'imagerie par résonance magnétique à très haut champ, l'électroencéphalographie et la magnétoencéphalographie, permettent aujourd'hui d'avoir accès à la structure et au fonctionnement du cerveau humain à des résolutions spatiale et temporelle in vivo sans précédent. Les chercheurs en neuroscience se sont donc emparés de ces outils d'imagerie pour se lancer dans le grand défi du 21ème siècle : cartographier le cerveau humain, cette terra incognita encore peu explorée et donc les mécanismes de fonctionnement restent à découvrir. C'est à la fois un enjeu de recherche fondamentale, mais la clé de la compréhension de la plupart des pathologies cérébrales, qu'elles soient d'ordre neurologique, psychiatrique ou développemental.
Vieillissement, Alzheimer : point de vue du gériatre
Dr Rochanak Delsol
Quelques données historiques sur la vieillesse. L'influence de notre environnement culturel. Le vieillissement de l'appareil psychique. La dépression reste un diagnostic difficile chez le sujet âgé. Il n'existe pas de signe pathognomonique dans la maladie d'Alzheimer. Importance de la théorie du seuil en gériatrie. Retracer l'anamnèse de la vie entière du sujet.
La recherche en psychiatrie biologique
Pr Michel Hamon
C'est la découverte empirique des psychotropes d'intérêt médical il y a plus de 60 ans, puis l'étude de leurs mécanismes d'actions, qui marquent le début des recherches sur les mécanismes physiopathologiques des maladies psychiatriques. Les progrès technologiques spectaculaires ces dernières années permettent désormais de visualiser les réseaux cérébraux concernés, d'identifier les facteurs génétiques et épigénétiques impliqués, et de montrer toute l'importance des stress dans l'induction de ces pathologies au cours du neurodéveloppement.
Maladie de Parkinson : de la recherche fondamentale au développement de nouveaux traitements
Dr Marie Fuzzati
Il y a 50 ans un seul médicament, la levodopa, permettait d'améliorer les symptômes de la maladie de Parkinson. Aujourd'hui, un grand nombre de nouvelles molécules et de traitements sont à disposition des neurologues et permettent une prise en charge plus personnalisée de chaque patient. Il n'existe toutefois pas encore de traitement permettant de ralentir voire stopper la progression de la maladie.
Ces dernières décennies ont été le témoin de grandes avancées technologiques qui ont permis d'accroitre les connaissances sur les causes et les changements biomoléculaires qui sont à la base de la maladie de Parkinson. Cette nouvelle connaissance à porter au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques qui sont actuellement en phase d'évaluation clinique et qui sont porteuses d'espoir pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
SCP - La thérapie au quotidien
Dr Bertrand Degos
La présentation du Dr Bertrand Degos porte sur la stimulation cérébrale profonde chez les patients parkinsoniens. Cette alternative thérapeutique neurochirurgicale consiste à implanter des électrodes au niveau d'un noyau profond cérébral, le noyau sous-thalamique, afin d'appliquer de faibles impulsions électriques pendant une très courte durée et à une fréquence élevée. C'est un traitement symptomatique très efficace de la maladie de Parkinson. En revanche, cette stimulation n'est accessible qu'à une minorité de patients et, malgré de nombreuses recherches, son mécanisme d'action reste méconnu.
Peut-on modifier les traces de la mémoire dans le cerveau ?
Dr Jean-Antoine Girault
Les apprentissages et la mémoire sont sous-tendus par des changements durables des contacts entre neurones. Il existe aussi des modifications prolongées des propriétés générales des neurones, en particulier de l'expression de certains gènes. On parle de modifications épigénétiques. Dans certains cas de telles modifications pourraient avoir un rôle délétère comme dans les addictions ou les états de stress après des traumatismes. Est-il envisageable de supprimer les traces nuisibles sans perturber les autres ?
La neuro-amélioration ou comment améliorer les performances de son cerveau grâce aux nouvelles technologies
Michel Le Van Quyen
« Dans mes recherches, j'assiste actuellement à une véritable révolution où des technologies médicales utilisées dans des laboratoires de recherches commencent à sortir et se diffusent dans le grand public. Ces dispositifs portent les noms évocateurs de Melomind, Muse, Dreem, Thync, Halo Sport....Ils sont actuellement vendus au grand public ou sur le point de l'être. Ils proposent tous d'agir sur le cerveau pour en améliorer le fonctionnement, c'est-à-dire augmenter la concentration, le bien-être, le sommeil, les perceptions mais aussi le rêve ou l'humeur. Une vague d'innovations technologiques est sur le point de toucher notre quotidien. » Dans sa présentation, Michel Le Van Quyen fais un panorama de ces neurotechnologies et donne des recommandations.
L'intelligence sociale : hommes, singes et robots
Jean Daunizeau
L'une des caractéristiques essentielles de la cognition sociale humaine est que nous avons l'intuition que le comportement des autres est dicté par ce qu'ils croient ou ce qu'ils aiment (par opposition à ce qui est objectivement vrai ou utile). Il se trouve que la plupart de nos interactions sociales mobilise fortement notre capacité à deviner les états mentaux des autres. Mais quels sont les processus computationnels spécifiques qui déterminent notre "sens social"? Quelles en sont les bases cérébrales ? Quel type d'interaction sociale (p. ex.: coopérative ou compétitive) a pu mener à la sélection naturelle du sens social humain? Que peut-on apprendre de la comparaison du sens social humain et de celui de espèces de primates non-humains ? Comment ces processus sont-ils altérés chez les personnes souffrant du désordre du spectre autistique ? Ce sont les questions que nous adressons dans ce travail, en combinant des investigations comportementales dans le contexte de jeux simples à deux joueurs avec un nouveau type d'intelligence artificielle.
Intelligence Artificielle : réalité et fantasmes
Jean Claude Heudin
Depuis sa création en 1956, l'Intelligence Artificielle a déjà suscité plusieurs périodes successives d'engouement et de désaffection. Depuis la victoire d'AlphaGo sur le meilleur joueur de Go cette année, nous connaissons une nouvelle envolée de prédictions qui annoncent l'avènement d'une "singularité technologique" capable de résoudre tous nos maux ou bien, au contraire, la fin de l'emploi voire de l'humanité. Nous ferons un point sur les dernières avancées de l'IA et nous démêlerons la réalité des fantasmes.
La maladie d'Alzheimer : les symptômes qui doivent nous alerter. Quand consulter ?
Dr Christel Koëff
« Tout le monde a des problèmes de mémoire ! Ça arrive à tout âge ! Et au mien aujourd'hui, c'est normal ! Non ? ... » Comment lutter contre les idées reçues ? Comment savoir si l'on doit s'inquiéter ? Ne s'agit-il que d'un problème de mémoire ? A qui en parler ? Christel Koëff, Psychologue de l'association France Alzheimer Val d'Oise, tiendra un atelier pour répondre à toutes ces questions.
France PARKINSON : 10 clés pour mieux comprendre et vivre avec la maladie de Parkinson
Jean Corbet
La maladie de Parkinson engendre de nombreux symptômes. On citera la lenteur et la raideur dans les mouvements ainsi que le tremblement (1/3 ne tremblent pas). Mais d'autres symptômes peuvent apparaître tels que fatigabilité, troubles de l'attention, hyperémotivité, difficultés à écrire ou à parler, effets indésirables liés à la prise des médicaments, etc. L'apparition et l'évolution des symptômes varient selon les personnes, selon leur âge. Il est donc très important autant pour les malades que pour leurs proches, leurs aidants de mieux "comprendre" la maladie et ainsi la "vivre" le mieux possible au quotidien.
Maladie de Huntington et autres maladies rares. Prise en charge : les points essentiels à connaître
Marc Issandou
La prise en charge d'un malade atteint de la Maladie de Huntington (mais peut aussi s'appliquer à d'autres maladies rares) représente un parcours d'obstacles parfois compliqué ou s'entremêlent le parcours médical, le parcours de vie et le parcours associatif.
Durant cet atelier, Marc Issandou fera le point sur les différentes structures qui accompagnent le patient Huntington (Centre de référence, Filières de Santé, Equipes Relais Handicap Rares, Structures d'accueil...).
Le système nerveux entérique
Dr Michel Neunlist
Le tube digestif est un acteur central de notre santé mais aussi dans le développement de nombreuses pathologies chroniques digestives et extra digestives, et en particulier du cerveau. Le tube digestif héberge le microbiote intestinal constitué de bactéries, virus, fungi, archées dont le nombre dépasse celui des cellules de son hôte. L'importance des liens entre le microbiote, le tube digestif et le cerveau est actuellement au cœur de l'exploration des mécanismes causaux et de la découverte de nouvelles thérapeutiques pour les maladies de l'intestin et du cerveau. Cette présentation décrira comment l'étude des interactions entre le microbiote intestinal et le système nerveux digestif ou entérique pourrait permettre de mieux appréhender les interactions entre le microbiote et le cerveau. Il présentera aussi le développement d'outils permettant d'étudier l'unité neuro-glio-épithéliale de l'intestin chez le patient et leur apport à la compréhension des pathologies digestives et du cerveau (neurodéveloppementales, neurodégénératives, psychiatriques). Enfin, il décrira le développement d'approches thérapeutiques visant à renforcer la barrière intestinale (neurostimulation ou nutritionnelle (pré/probiotiques)) dans ces pathologies.
Sophrologie : dompter ses émotions
Marie-Blanche Pennington
Sylvie Aubert
Les sportifs de haut niveau ont intégré la sophrologie depuis de nombreuses années, dans leur préparation.
Sur le plan thérapeutique, cette technique peut-être une option complémentaire aux médicaments (anxiolytiques, somnifères...), pour accompagner un traitement, puis en permettre la réduction progressive sous contrôle médical.
La sophrologie aide l'homme à dépasser ses difficultés en mobilisant ses capacités. Cette pratique est indiquée dans la prévention du stress, la préparation à un événement difficile, la concentration, l'amélioration des performances, la récupération.
Pour en savoir plus sur la sophrologie et voir quelle aide cette technique peut vous apporter au quotidien, ne ratez pas l'atelier animé par Marie-Blanche Pennington et Sylvie Aubert.
Troubles cognitifs (Pro)
L'atelier concerne 3 cas cliniques de patients présentant des troubles cognitifs (clinique, neuropsychologie, imagerie cérébrale) et prise en charge psychothérapique. Le Dr Delsol interviendra aux côtés du Dr MALEK (médecine nucléaire) et de Madeleine TORDJMAN (psychologue).
Booster son cerveau, mythe ou réalité ?
Dr. Giuseppe Gangarossa
Le cerveau est plastique : il perçoit notre environnement et s'adapte à ses changements, il pense, il code, il décide, il apprend et il mémorise, il gère nos émotions et nos fonctions cognitives, il se trompe et il corrige… Mais si cette structure biologique a suscité depuis longtemps l'intérêt de milliers de scientifiques, son fonctionnement reste finalement peu connu. Dans l'espoir d'améliorer ses conditions de vie et ses performances l'homme a toujours essayé de booster son cerveau. Y a-t-il des pratiques ? Seulement un mythe ou bien une réalité ?
Alzheimer
Pr Bruno Dubois
Le fonctionnement du cerveau reste une énigme. Certes, certaines fonctions - comme l'intégration des informations visuelles - ont livré une partie de leurs secrets. Mais il reste beaucoup d'inconnues concernant notamment l'organisation de la mémoire, de l'attention, des processus de motivation ou de planification comportementale qui sont pourtant la clé de notre intégration… Grâce à la formation scientifique que j'ai reçue et aux ressources exceptionnelles en terme de patients et de plateformes dont j'ai pu bénéficier à l'hôpital de la Salpêtrière, nous avons pu progresser avec mon équipe dans la compréhension de ces fonctions dites « supérieures » en mettant à profit les développements fantastiques d'investigation en neuroimagerie (structurelle, fonctionnelle ou métabolique) et l'étude conjointe des dysfonctionnements de ces fonctions lors d'atteintes cérébrales focales, liées par exemple à un accident vasculaire du cerveau ou plus diffuses dans le cadre de maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson ou d'Alzheimer. Cette double approche, à la fois chez l'adulte normal et chez le patient, nous a permis d'apporter des éléments de réponse à ces questions fondamentales :
• Le lobe frontal est l'instrument de l'adaptation comportementale. Il reçoit de toute les aires sensorielles associatives et organise la réponse la plus adaptée possible : ceci grâce à un système de manipulation des informations en mémoire de travail, à un système de contrôle de la réponse et de l'évaluation de sa pertinence, de sensibilité aux conséquences de l'action et à la récompense, et à la capacité de créer des réponses originales dans des situations nouvelles. Nous avons travaillé sur ces 4 composantes, montré leur organisation au sein du cortex préfrontal, précisé le siège des lésions qui les perturbent et les pathologies qui en sont responsables.
• Nous avons établi l'existence d'un affaiblissement intellectuel au cours de la maladie de Parkinson, très particulier, caractérisé par un ralentissement cognitif et secondaire à : 1) la démodulation de boucles striato-frontales qui relient les structures profondes du cerveau au cortex frontal et 2) à la lésion des neurones cholinergiques ascendants issus du noyau de Meynert.
• Ces systèmes cholinergiques ascendants étant impliqués dans la maladie d'Alzheimer, nous nous sommes intéressés à l'étude de la mémoire épisodique dans cette affection et ses relations avec les formations hippocampiques. Ces travaux ont eu le mérite de recentrer la maladie d'Alzheimer, tout au moins dans ses formes précoces, comme une maladie des régions temporales médiales. Nous avons développé parallèlement toute une ligne de recherche sur les biomarqueurs (biologiques, génétiques et de neuroimagerie (IRM - PET FDG et PET amyloïde) définissant une signature biologique de la maladie d'Alzheimer. L'ensemble de ces travaux a trouvé son aboutissement dans la définition de nouveaux critères de la maladie d'Alzheimer fondés sur la présence d'un phénotype clinique particulier et confirmé par la positivité des biomarqueurs. Ces critères ont eu un retentissement important au niveau international. Ils ont inscrit la maladie d'Alzheimer dans un continuum, permettant de reconnaître la maladie au stade prédémentiel et même au stade préclinique. Ils ont surtout inscrit l'affection comme une entité médicale bien définie par des critères précis qui sont maintenant utilisés dans le monde entier dans la recherche mais aussi dans la pratique clinique.
Alimentation et santé: comment bien manger pour booster son cerveau ?
Dr Hervé ROBERT
Le cerveau est un organe exigeant. Pour bien fonctionner, il a besoin d'un apport choisi en glucides, acides gras et antioxydants.
Le Dr Hervé ROBERT, médecin nutritionniste, vous donnera les clés pour optimiser ses performances et diminuer les risques d'avoir une maladie d'Alzheimer.
Quels aliments choisir ? Faut-il prendre des compléments alimentaires ?
Comprendre et tester sa mémoire
Dr Isabelle Simonetto
Vous voulez tester et découvrir vos différentes mémoires ? Connaître les « ingrédients » nécessaires à une bonne capacité de mémorisation ? Connaître les stratégies efficaces ? Cet atelier vous propose de répondre à vos questions et de vous donner quelques clés de compréhension et d'amélioration de votre mémoire.